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Photo du rédacteurAurélie bourmaki

Les enfants méchants n’existent pas. La discipline chez les toddler (12/36 mois).

Les crises et les comportements inappropriés ne sont pas honteux. Ils ne nécessitent pas d’être corrigés. Ils sont l’expression d’un besoin insatisfait comme le sommeil, l'attention, l'affection ou un besoin de limites plus fermes et constantes.

Ce qui est paradoxal chez les toddler, c’est qu’ils ont en même temps une irrésistible envie d’enfreindre les règles et un besoin désespérant de se sentir en sécurité à l’intérieur des limites.

Le toddler a besoin de cadre, il a besoin de savoir ce qu’il a le droit ou n’a pas le droit de faire.

La clé d’une discipline réussie et saine est notre attitude.




Si vous avez un toddler ou avez prévu d’en avoir un, voici quelques informations qui vous permettront de développer des compétences utiles pour les prochaines années à venir :



Préparer un environnement prévisible et avoir des attentes réalistes.

Un environnement préparé pour son autonomie et sa sécurité (cache prise, objets fragiles inaccessibles) évitera de nombreuses crispations inutiles.

Jusqu’à deux/trois ans, la routine de votre enfant le rassure, il sait à quoi s’attendre et quelles sont les limites.

Votre enfant de deux ans ne peut pas rester sage pendant des heures, ou obéir dès la première fois, il faut renoncer à des attentes trop hautes. Il vaut mieux avoir des attentes réalistes qui correspondent à l’âge et à la capacité de notre bébé.



Ne pas avoir peur et ne pas s’offenser personnellement des crises.

S’attendre à une crise risque de la provoquer. Stigmatiser le toddler va avoir l’effet inverse et exacerbe le risque de crise.

Votre enfant ne peut pas s’en empêcher et il ne le fait ni intentionnellement, ni contre vous.

Votre enfant a le droit d’être en crise, ça ne dit rien de votre valeur de parent.



Réagir sur l’instant calmement tel le PDG d’un grand groupe.

C’est une image pour se souvenir de ne pas s’impliquer émotionnellement dans le traitement de la crise. Traitez votre bébé comme vous le feriez avec un employé, sans colère, ni émotion.

Annoncer juste les faits de façon neutre et détachée, prévenez-le des conséquences directes simplement, poliment.



Parler à la première personne.

L’enfant a besoin d’interactions directes et honnêtes. Éviter les “maman a dit” ou de lui dire “bébé ne doit pas”. Préférer un discours de personne à personne, en utilisant la première et la deuxième personne.



Ne pas l’isoler seul.

Le cerveau encore immature du toddler ne lui permet pas de se calmer seul. S’il dépasse les bornes isolez vous avec lui pour qu’il se décharge en sécurité physique et affective. Rentrer chez vous, aller dans sa chambre ou dans une pièce au calme. Ce n’est pas une punition car vous êtes avec lui et le contenez de façon bienveillante.



Le laisser expérimenter les conséquences naturelles de son action.

A condition que cela ne soit pas dangereux, on pourrait par exemple le laisser avec les manches mouillés, ou sauter son repas s’il renverse sa nourriture.



Ne pas chercher à empêcher l’émotion.

Il faut stopper net un comportement violent ou dangereux, s’il frappe ou mord mais il faut reconnaître et accueillir l'émotion. Les limites sont pour le comportement pas pour les émotions. L’enfant a le droit de ressentir toutes les émotions y compris tristesse et colère.



L’amour et la confiance inconditionnelle.

L’affection et sa démonstration ne doit jamais dépendre du comportement de l’enfant. Quoiqu’il fasse, on peut essayer de lui montrer, verbalement ou non verbalement, que nous l’aimons malgré tout et qu’il mérite notre confiance et notre affection.



Ne jamais frapper son enfant.

C’est interdit par la loi. Mais au-delà des lois, des études montrent une corrélation entre la violence commise par des personnes et le fait que ces personnes aient subi elles-mêmes, bébés, des violences. Y compris des violences dites ordinaires et d’éducation.



Ne pas éviter les conflits.

Le conflit est sain et permet à votre enfant de connaître les limites. Il lui permet d'acquérir plus d’expériences dans la gestion de la frustration. Il a besoin de savoir qu’il est pris en charge par une personne responsable.



Tous ces précieux conseils sont pour moi une aide importante dans l’accompagnement de mon toddler. Cela m’aide à savoir où je vais et quelle attitude garder.

Des articles sur les toddlers seront écrits régulièrement et publiés dans ce blog.


En attendant, pour aller plus loin, vous pouvez lire, en anglais ou en espagnol car il n’y a malheureusement pas de traduction en français, le livre, d’où j’ai tiré ces conseils, de Janet Lansbury : No bad kids, toddler discipline without shame.


Malgré toutes ces connaissances, il me reste difficile de ne pas m'agacer quand mon bébé ne veut pas être changé et se tortille comme un ver pour m’en empêcher ou qu’il ne veut pas mettre ses chaussures alors que nous sommes déjà en retard.

Dites moi ce qui vous pose le plus de problèmes avec votre bébé, j’ai hâte de savoir.




“Le but est la discipline intérieure, la confiance en soi et la joie de coopérer. ”

Magda Gerber



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